Qu’ils soient grands ou petits, certains oiseaux choisissent de rester au Québec durant l’hiver, malgré nos froids rigoureux pouvant atteindre les -40 °C. Grâce à leur physiologie remarquablement adaptée, ces petites bêtes sont capables de braver tempêtes, verglas et journées glaciales.




Qui reste ici en hiver?


La plupart des oiseaux que l’on observe aux mangeoires en hiver sont présents à l’année.

Parmi eux :

  • Les mésanges, 
  • Les cardinaux, 
  • Les sittelles, 
  • Les roselins,
  • Les pics,
  • Les moineaux,
  • Les tourterelles tristes,
  • et environ la moitié des Chardonnerets jaunes.

D’autres espèces s’ajoutent à ces courageux.


Une question revient souvent :

Comment les oiseaux arrivent-ils à survivre à de telles températures ? Voici quelques clés pour comprendre leur stratégie.




1. Température corporelle et métabolisme rapide


Les oiseaux maintiennent une température corporelle avoisinant les 40 °C, même en hiver. Leur rythme cardiaque varie entre 150 et 350 battements par minute, selon l’espèce et la taille. Pour soutenir un tel métabolisme, ils doivent manger fréquemment et consommer des aliments riches en énergie. 


C’est pourquoi, en hiver, il est conseillé de leur offrir :

Même s’ils peuvent se nourrir naturellement, vos mangeoires deviennent essentielles lors de tempêtes ou de verglas, quand les arbres et le sol sont recouverts de glace.


Évitez absolument de leur donner du pain.

Ce dernier ne leur apporte ni énergie ni nutriments, mais donne une fausse impression de satiété.




2. Plumage et isolation thermique


Le plumage joue un rôle capital dans leur survie. En période de froid :

  • Ils gonflent leurs plumes pour emprisonner une couche d’air chaud près du corps.
  • Une mue pré-hivernale permet d’épaissir ce plumage pour l’hiver.
  • Ils réduisent leur exposition au vent en se perchant dans des endroits abrités.

Grâce à ces mécanismes, les oiseaux réduisent leur perte de chaleur et conservent leur énergie.


À l’inverse, par temps chaud, ils plaquent leurs plumes contre leur corps pour permettre à la chaleur de s’échapper. Leur plumage s’adapte donc aux saisons.




3. Gestion de l’eau : boire… en hiver ?


Trouver de l’eau en hiver est un autre défi. Les oiseaux :

  • expirent moins pour réduire la perte d’humidité corporelle,
  • mangent de la neige pour s’hydrater, bien que cela augmente leur dépense énergétique (car ils doivent se réchauffer ensuite).


Pour les aider :

Installez un bain d’oiseaux chauffant, il maintient l’eau au-dessus de 0 °C, empêchant le gel. Cela permet aux oiseaux de boire et de se nettoyer même en plein hiver, deux gestes essentiels pour leur survie.




4. L'impact de nos mangeoires : une nouvelle réalité


Grâce à la nourriture que nous mettons à leur disposition, certaines espèces traditionnellement migratrices choisissent désormais de rester chez nous l’hiver. C’est notamment le cas de :

  • Merles d’Amérique,
  • Chardonnerets jaunes.

Peu à peu, ces oiseaux s’adaptent au froid et développent des stratégies pour survivre ici à l’année..




En résumé


Les oiseaux d’hiver sont de véritables champions de l’adaptation. Leur plumage isolant, leur métabolisme élevé, leur gestion fine de l’eau, et notre aide ciblée font toute la différence.


En leur offrant nourriture adaptée, abri et eau dégagée, vous contribuez activement à leur survie et vous vous offrez le plaisir de magnifiques observations en plein hiver.

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