Avec la raréfaction des vieux arbres et des cavités naturelles, de nombreuses espèces d’oiseaux peinent à trouver un endroit où nicher. Installer un nichoir, c’est leur offrir un refuge précieux… et l’occasion d’observer de près la vie sauvage.
Mais attention : un nichoir ne se résume pas à une simple boîte en bois. Il doit être conçu selon les besoins spécifiques des espèces locales.
Voici tout ce qu’il faut savoir pour bien choisir, construire et placer un nichoir.
Pourquoi installer un nichoir ?
De nombreuses espèces qui nichent en cavité — comme les mésanges, sittelles, pics ou hirondelles — voient leurs populations décliner, notamment à cause de la disparition de leurs sites de nidification naturels.
Installer des nichoirs bien conçus peut véritablement contribuer à inverser cette tendance.
Certaines espèces, comme les chouettes, commencent leur saison de reproduction dès février. D'autres cherchent un site de nid dès les premiers signes du printemps. Il est donc conseillé de préparer vos nichoirs dès le mois de mars : nettoyage, réparations, installation ou réinstallation.
Et pourquoi ne pas y installer une petite caméra discrète pour observer la vie au nichoir ?
Tous les oiseaux ne nichent pas dans des cavités
Avant d’installer un nichoir, il est essentiel de savoir à quelles espèces vous vous adressez. Seules certaines espèces utilisent ce type d’abri : mésanges, sittelles, moineaux, pics, chouettes, etc.
D'autres, comme les merles préfèrent des nids plus ouverts, souvent dissimulés dans la végétation. La majorité des oiseaux nichent dans des arbres, buissons ou directement au sol.
Bien concevoir ou choisir un nichoir
Un nichoir efficace doit être adapté à l’espèce ciblée. Voici les critères essentiels :
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Diamètre du trou d’entrée : il détermine quelles espèces peuvent y accéder.
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Dimensions intérieures : chaque espèce a besoin d’un volume adapté.
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Hauteur du trou par rapport au fond : trop bas, cela favorise la prédation.
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Matériaux : privilégiez le bois non traité et durable (ex. : cèdre rouge ou pin blanc).
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Isolation & étanchéité : les oisillons doivent rester au sec et au chaud.
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Sans perchoir : inutile et risqué, il aide les prédateurs et incite les jeunes à sortir trop tôt.
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Ventilation & drainage : indispensables pour éviter l’humidité.
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Ouverture facile : pour le nettoyage annuel.
Astuce : évitez les modèles standards des grandes surfaces. Ils conviennent souvent à des espèces envahissantes comme les étourneaux ou moineaux domestiques.
L’emplacement : la clé du succès
Comme en immobilier, l’emplacement est primordial. Voici les bonnes pratiques :
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Choisissez un habitat adapté à l’espèce ciblée
(ex. : mésanges = haies et jardins boisés / merlebleus = zones dégagées) -
Hauteur d’installation : entre 1,80 m et 4,50 m selon les espèces.
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Orientation : idéalement vers l’est ou le sud-est, à l’abri du vent et du soleil de l’après-midi.
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Fixation : stable, sur un tronc ou un poteau, avec protection anti-prédateurs si possible.
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Évitez les mangeoires à proximité : elles attirent des concurrents ou des prédateurs.
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Réduisez l’accès aux espèces indésirables : installez vos nichoirs au bon moment (pas trop tôt) et fermez les trous en hiver si nécessaire.
Entretien : un geste essentiel
Chaque automne, ou tout début de printemps, videz et nettoyez le nichoir pour éviter l’accumulation de parasites, champignons et moisissures.
Utilisez simplement de l’eau chaude additionné— sans savon ni produits chimiques.
En hiver, un nichoir vide peut aussi servir de dortoir pour certaines espèces.
En conclusion
Installer un nichoir, c’est un petit geste aux grands effets. En respectant les besoins des espèces locales et en choisissant le bon emplacement, vous favorisez la biodiversité autour de chez vous.
Et en prime, vous profitez d’un spectacle quotidien, discret et fascinant, au rythme des saisons.